Le bilan psychométrique, communément appelé « QI », consiste en l'administration d'une échelle de Wechsler (WPPSI-IV de 2 ans et demi à 7 ans, la WISC-V de 6 ans à 16 ans et la WAIS-IV pour les plus de 16 ans). Cette échelle permet d’évaluer l’efficience intellectuelle globale, et notamment les compétences en termes de raisonnement et d’abstraction sur un matériel langagier et non-verbal. C’est une investigation cognitive multifactorielle, qui permettra également d’obtenir des indices supplémentaires quant aux compétences dans différents domaines de la cognition (langage, praxie, attention et fonctions exécutives). Cette évaluation permettra d’échafauder des hypothèses cliniques en faveur de fragilités particulières, toutefois elle ne suffira pas à poser un diagnostic d’un trouble spécifique des apprentissages.

 

 

Le bilan neuropsychologique renseignera l'ensemble des fonctions cognitives ou se focalisera sur l'investigation de certains domaines précis, en fonction de la demande des parents, des éléments soulignés lors de l'anamnèse, et des éventuels bilans déjà entrepris. Le bilan neuropsychologique comprend une évaluation de l’efficience intellectuelle globale, avec notamment la passation de l’échelle de Weschler (ou bilan psychométrique) si celle-ci n’a pas été entreprise dans les 18 mois précédents.

 

 

Le cerveau de l’enfant est en plein développement, on parle de plasticité cérébrale. Cela s’exprime par la capacité du cerveau de créer, défaire ou réorganiser les réseaux de neurones et les connexions de ces neurones. Le cerveau est ainsi qualifié de "plastique" ou de "malléable". C’est pourquoi plus les troubles sont mis en évidence tôt, plus efficaces sont les prises en charge. Ainsi, après un diagnostic fin, la rééducation, ou remédiation cognitive, permettra de travailler avec l’enfant ou l’adolescent sur la prise de conscience de ses forces et de ses fragilités, ce qu’on appelle la métacognition, et d’ainsi repérer et s’approprier des stratégies de contournement pertinentes de ses difficultés à mettre en place à l’école et à la maison. Ce seront des séances individuelles ou collectives, de 45 minutes en moyenne, en fonction de la fatigabilité de la personne prise en charge. Un point régulier sera nécessaire pour évaluer la pertinence des séances et la nécessité de les renouveler ou non.

 

 

Des entretiens peuvent également être proposés, de conseil en neuropsychologie ou de guidance parentale. L’entrevue de conseil en neuropsychologie visera à apporter un éclairage sur les évaluations déjà menées ou les évaluations à prévoir, discuter de la scolarité (correspondance avec l’école, orientation scolaire) et de la prise en charge. L’entretien de guidance éducative et pédagogique visera à soutenir les parents dans leur souci d’instaurer des repères éducatifs au quotidien, et de leur exposer des techniques d’aide pouvant être mis en place à la maison, issues des TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales). Un suivi régulier pourra être proposé.

 

 

Texte rédigé par Marion Laurent-Décremps